Comment traiter philosophiquement à la question de savoir si un enfant peut faire don deuil ? Si l’on considère comme Spinoza que la mort n’est pas inscrite dans l’essence même d’un individu, l’enfant ne peut avoir conscience de sa mortalité et du caractère nécessaire de la mort. Par conséquent, l’enfant qui n’a jamais été confronté à la mort de l’autre se trouve dans l’incapacité d’accepter celle-ci et de faire son deuil. Il importe donc que son entourage lui donne la parole et lui parle avec courage et vérité. C’est grâce à cette vérité qui lui sera adressée qu’il pourra faire advenir la sienne et apprendre à sortir de l’enfance pour assumer la finitude de l’existence humaine.

How to treat philosophically the question of whether a child can donate mourning? If Spinoza considers that death is not included in the essence of an individual, the child may not be aware of his mortality and the necessity of death. Therefore, the child who has never been confronted with the death of the other is unable to accept it and to mourn. It is important that those around him give him the floor and speaks to him with courage and truth. It is because of this truth that will be sent to him that he can bring about his own truth and learn to leaving childhood to assume the finiteness of human existence.